Némésis et quatrième par Antoine

d’après un texte original de Cédric : Le Triangle

Je suis devenu eux.
Issu de la soupe organique qu’ils ont laissé derrière leur abjecte civilisation décadente, aux tous derniers moments de leur existence destructrice – avant de s’enfermer pour l’éternité dans leur prison de béton et de métal. Ah, l’ultime folie vaniteuse d’une espèce !
D’abord, je n’étais plus rien. Détritus de chairs difformes, fondations brisées, poumons calcinés, restes grotesques d’un enfer dantesque et sous terrain. Terres dévastées sous ciels embrasés, ils avaient détruit leur berceau avant de s’embarquer pour leur exil millénaire, au point de se perdre eux-mêmes. A la limite de la conscience primitive que j’étais alors, se dessinaient les images infernales de leurs armes déchirant la terre, enflammant le ciel, corrompant le Tout jusqu’au plus profond des chairs brûlées par le feu païen de leurs pouvoirs impies. Sombrais-je alors dans un sommeil infini alors même que ma nature se désintégrait pour devenir, et bien, autre chose ? Au plus profond de mes entrailles, les souvenirs de moi se diluèrent dans les abysses du temps.
De siècles en siècles, j’évoluais à nouveau et les immondices qu’ils avaient créées et abonnées derrière eux se joignirent à moi et, pour ainsi dire, devinrent moi. Etrangement, cette [...]

Posté le 01.12.2008 à 19h46 dans #12 Première fois / Triangle, #13 - D'après une idée originale de..., News
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Genèse (2ème version), par Aurélie Pommier par Cedric

Mes parents n’ont jamais quitté le Mont Olympe, notre  cocon familial. En effet, depuis que nos aïeuls ont décidé de prendre leurs quartiers sur Terre, jamais aucun d’entre nous ne s’était permis de trouver un autre lieu sacré pour y vivre. Chacun vagabondait à travers le monde en ralliant le plus d’humains à sa cause pour gagner encore un peu plus de pouvoir. Plus ils croyaient en nous, plus notre force croissait. Mais nous n’aurions pas voulu habiter loin des nôtres.
Zeus, mon père, était un homme fort mais coléreux. Ses accès de colère étaient toujours redoutés mais il était d’une tendresse sans limite. De nombreux humains le vénéraient pour son caractère trempé et décidé, sa force vive.
Poséidon, mon oncle, était plus réservé mais sa force résidait dans le calme relatif qu’il affichait et son intelligence. Il avait lui aussi de nombreux admirateurs de par le monde. Il en imposait tellement qu’il avait quelque chose d’hypnotique.
Notre vie se passait sans trop d’encombres, les romances étaient l’une de nos distractionS favoriteS. J’avais moi-même succombé à un prêtre de mon oncle, Poséidon. Très vite, ce prêtre, pourtant simple humain, montra des signes d’attirance qui ne me laissaient pas de marbre.
Nos petits jeux me [...]

Posté le 01.12.2008 à 16h10 dans #13 - D'après une idée originale de..., #9 Dieux et Mythologies
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